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Sculpture sur pierre pour les sculpteurs sur bois
Au lycée Napoléon, les élèves de la section sculpture sur bois se confrontent à la pierre.
Les élèves de la section sculpture sur bois ont découvert la sculpture sur pierre grâce à Jean GARLEITA qui leur a ouvert son atelier durant une journée.
Jean GARLEITA a installé son atelier de sculpture sur pierre à Saint-Sulpice-sur-Risle (Orne), en bordure de forêt, au bout du bout du chemin.
Un environnement idoine pour la création, loin de toute agitation perturbatrice. Pour autant, l’artiste n’est pas un misanthrope. Il apprécie ses semblables et prend plaisir à partager avec autrui sa passion pour la sculpture.
« Il faut sentir la pierre, l’outil, l’angle d’attaque »
L’idée d’inviter dans son atelier les élèves de la section CAP sculpture sur bois du lycée Napoléon de L’Aigle (Orne), dirigée par Benoît Boscher, lui trottait dans la tête depuis quelques années. « Quand on a la chance d’avoir une école qui donne à ses élèves une ouverture d’esprit et un sculpteur à 3 km, c’est dommage de ne pas en profiter », indique Jean Garleita.
Une première rencontre était prévue l’année dernière, quand le confinement est arrivé, stoppant tous les projets. La persévérance venant à bout de tout, un nouveau rendez-vous a été pris et cette fois fut la bonne.
David, Maël, Maëva, Noémie, Rémi et Ulysse se sont ainsi rendus avec leur professeur à Saint-Sulpice-sur-Risle, à deux reprises en ce début d’année. Une première matinée leur a permis d’appréhender les aspects techniques de la sculpture sur pierre avant de passer à la pratique jeudi 4 février. « Il faut sentir la pierre, l’outil, l’angle d’attaque », leur a expliqué Jean Garleita qui a mis à leur disposition ses outils et différents types de pierre pour qu’ils s’exercent. « La pierre te parle et il faut bien écouter car soit tu casses ton outil, soit tu casses ta pierre ».
De la technique avant tout
Les premiers coups sont hésitants. Les sensations sont très différentes de celles ressenties lorsque l’on sculpte le bois. « C’est super de pouvoir découvrir tout cela », s’enthousiasme Benoît Boscher. Les six élèves de Napoléon sont attentifs aux conseils qui leur sont prodigués et s’appliquent à reproduire les gestes sûrs de Jean Garleita. Pas simple ! « Je considère qu’il faut dix ans avant de maîtriser la sculpture sur pierre », les rassure-t-il, leur rappelant qu’« avec une bonne technique, on va beaucoup plus loin ». Et ce, quelle que soit la matière.
Jean Garleita. La passion du minéral
« À 20 ans, j’ai touché un caillou et j’ai pensé : ça, c’est pour moi », raconte Jean Garleita. « Cela a été une sorte d’évidence ».
S’il a commis quelques infidélités à la pierre, en réalisant des sculptures en modelage, elle est toujours restée sa préférence. « Pourtant elle a plein de désavantages. C’est lourd, très fragile, poussiéreux ».
Sculpteur professionnel, Jean Garleita partage son temps entre ses créations personnelles et des travaux de restauration sur les monuments historiques tels que le gisant et le monument aux morts de L’Aigle.